MAISON BIOCLIMATIQUE À TRÈS BASSE CONSOMMATION D’ENERGIE 

ChÂteauneuf De La Gadagne

Nature : Construction
Type de construction : Logement individuel
Date de livraison : 2013
Ville - département : ChÂteauneuf De La Gadagne, Vaucluse

Détails :

Parce qu’aujourd’hui la problématique de l’énergie n’a jamais été aussi présente, il est nécessaire de construire des bâtiments beaucoup plus performants qu’autrefois. Pour ce projet, le volet environnemental et énergétique a donc été particulièrement étudié. La maison a été implantée de manière à minimiser l’impact sur le terrain naturel (peu de terrassement). La topographie du terrain a été peu modifiée, le projet s’implante à cheval sur le talus existant. La volumétrie est compacte et contemporaine. Nous avons choisi un bardage en bois de douglas car ce bois non traité et laissé naturel s’insérait parfaitement dans le site, sa patine s’accordant avec les couleurs dominantes environnantes. La toiture cintrée permettait de limiter la hauteur du bâtiment, c’était également une composante fondamentale dans la lecture architecturale contemporaine du projet : volume épuré, façade rythmée et tramée.
Les différents matériaux constituant le bâtiment ont été préférentiellement choisis en fonction de leur disponibilité, de leur proximité afin de limiter le transport, de la mise en œuvre à sec afin de réduire les besoins en eau lors de la construction, et de leur renouvelabilité : structure à ossature bois (en douglas, bois local très abondant, mise en œuvre en chantier sec), bardage en douglas, isolant d’origine végétale (botte de paille de riz de Camargue).
En hiver, les baies vitrées au sud permettent de chauffer directement la maison. Le double vitrage à faible émissivité et remplissage argon limite les déperditions nocturnes. L’apport d’air neuf se fait via un mur capteur parietodynamique, qui sert de module de préchauffage. L’extraction de l’air vicié se fait par les pièces humides (salle de bains et cuisine) au moyen de bouches d’extractions hygroréglables à tirage naturel, leur débit variant en fonction du taux d’humidité ambiante, ce qui permet de limiter les pertes par ventilation et de réduire la consommation d’électricité.
Le confort d’été, problématique extrêmement importante dans la région, a été particulièrement soigné. En été, des occultations et un débord de toit précisément calculé permettent de se prémunir des surchauffes, des ouvrants au nord et au sud augmentent le phénomène de sur-ventilation nocturne (rafraîchissement passif, sans climatisation). De même, la lame d’air ventilée située derrière le bardage crée un bouclier thermique efficace pendant l’été, les murs emmagasinent donc peu la chaleur, même en période caniculaire, et la restituent plus facilement pendant la nuit que des murs maçonnés.
Afin de ne pas avoir recours à la climatisation, des combles perdus sont ventilés et équipés d’un bardage à claire-voie pour permettre un renouvellement d’air permanent. Des planchers lourds permettront d’augmenter l’inertie du bâtiment.
Près de 70% des besoins en chauffage sont couverts par les apports solaires passifs. Le « mur capteur » situé au niveau de la pièce principale lisse les différences de température entre jour et nuit. Cette paroi orientée sud, composée de briques pleines, a été doublée par un vitrage donnant sur l’extérieur et positionné à quelques centimètres du mur. Dès que le rayonnement solaire frappe le verre, celui-ci est piégé entre le mur de brique et le vitrage, ce qui entraîne une augmentation très rapide de la température. Par conduction, le mur de brique emmagasine la chaleur pendant toute la journée, puis la restitue lentement aux pièces de vie pendant la nuit.
Un capteur solaire thermique de 2,5m² intégré verticalement en façade permet de fournir 75% environ de l’eau chaude sanitaire. Un poêle à bois situé dans la pièce de vie couvre la majeure partie des besoins en chauffage.

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