Futurs en transmission

Paris

Nature : Construction
Type de construction : Bâtiment public
Date de livraison :
Ville - département : Paris, Paris

Détails :

FUTURS EN TRANSMISSION
MUSÉE DES ARTS ET MÉTIERS – PARIS
du 4 au 22 avril 2018
Maîtrise d’ouvrage : Institut National des Métiers d’Arts
& Conservatoire National des Arts et Métiers
Commissariat : Nicolas Rizzo & Arnaud Dubois
Scénographie et maîtrise d’œuvre :
Lise Pérot & Annabel Vergne
Lumières : Maryse Gautier
Graphisme : Maxime Marois & Manuel Marsoudet
Photographies & vidéo : Thierry Caron & Stéphane Doulé
Réalisation : 6bisFABRIK
Réalisation du mobilier : CS design
Budget : 150 000 euros
Le Musée des Arts et Métiers de Paris et l’Institut National
des Métiers d’Art s’associent pour faire découvrir le travail d’une nouvelle génération d’artisans-designers.
Des étudiants en DSAA de quatre écoles des métiers d’art et de design (ENSAAMA-Olivier de Serres, Boulle, Duperré, Estienne) ont été invités à se plonger dans les réserves du musée pour imaginer les pratiques des métiers d’art de demain.
L’installation est conçue comme un grand atelier partagé, où les étudiants sont à la fois acteurs et médiateurs; elle retrace le dialogue des savoir-faire et l’interdisciplinarité qui ont animé
ces projets, de leur genèse à leur réalisation.

>> Anna Lhopital : Pour cette exposition, quels ont été vos points de départ ?

Annabel Vergne : Pour traduire chaque métier d’art, nous voulions montrer les outils qui sont utilisés mais aussi les matières avec lesquelles l’artisan travaille. Cette idée est aussi venue d’une formule des étudiants du groupe « Briser les frontières » qui souhaitaient constituer un « Bar à matières ». Cela signifiait que ces matières ne seraient pas seulement exposées en échantillonnage comme dans une matériauthèque mais serait « consommées » par les étudiants. C’est ce qui nous a orienté vers la constitution d’un atelier (presque) en ordre de marche avec des étagères, du stockage d’objets et de matières en tout genre et des établis pour permettre le travail in situ des étudiants.

Lise Pérot : En s’inscrivant dans l’Histoire des Arts et Métiers, et après leur passage dans les réserves de la collection, il était important pour les étudiants de ramener du “vivant” dans le musée. Nous avons pensé un espace où ils puissent travailler, partager leurs savoirs-faire avec les visiteurs.

>> Anna Lhopital : Comment apréhendez-vous un projet d’exposition ?

Annabel Vergne : Nous sommes très sensibles à l’atmosphère d’un lieu quelqu’il soit et les matières et matériaux qui le constituent. Lors de nos visites dans les écoles, la présence très réelle et vibrante de toutes les matières utilisées nous a beaucoup plu et même émues. Nous avions envie de faire vivre cette émotion au visiteur et faire ressentir cet attrait pour le réel de la matière et de l’outil, les odeurs de l’atelier.

Lise Pérot : Nous avons aussi eu la chance que la salle
d’exposition du Musée, telle qu’elle nous a été livrée, soit
éclairée par la lumière du jour, ce qui a ajouté à la vraisemblance d’un atelier en ordre de marche.

En tant que scénographes, nous avons choisi le bois brut dans ce projet de scénographie d’exposition parce que c’est un matériau naturel, odorant, agréable à travailler pour un constructeur ou un ébéniste, chaleureux pour le public, recyclable ou réemployable, et dont la mise en œuvre est facile et très maîtrisée.

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