Surélévation d’une maison individuelle

Montreuil

Nature : Rénovation
Type de construction : Logement individuel
Date de livraison : 2009
Ville - département : Montreuil, Seine-Saint-Denis

Détails :

La famille, trop à l’étroit dans leur maison de 4 pièces, a décidé de l’agrandir. La surface créée se répartie en une chambre, un bureau-bibliothèque, un salon de musique, destiné à l’écoute et la pratique d’instruments variés, et des locaux annexes, escalier, sanitaires, et rangements.

Le quartier résidentiel mixte, immeubles collectifs et pavillons, présente des constructions alignées sur rue, ou légèrement en retrait, et des jardins en cœur d’îlot. La maison de 140 m² de SHON et de 98 m² d’emprise au sol, est implantée, en retrait de la rue, sur toute la largeur d’une parcelle de 207 m². Sur deux niveaux avec combles et sous-sol, c’est un exemple typique des pavillons de banlieue, en meulière et brique, des années 1920-30. D’origine sur rue, elle a connu deux extensions successives sur jardin.

Pour conserver l’image du pavillon d’origine, seule la couverture a été déposée et un joint creux périphérique et ininterrompu souligne la silhouette de la construction existante.
Le traitement contemporain de la surélévation est volontairement sobre et oppose aux compositions des façades existantes, des surfaces uniformes.
Le choix structurel du bois ressort à l’évidence dans le cadre de l’opération: légèreté et préfabrication (temps de chantier réduit), et permet dans le cas présent de se démarquer de la construction d’origine en maçonnerie.
L’unité entre l’existant et l’extension s’exprime d’une part en volume : la surélévation, au sens stricte du terme vient prolonger rigoureusement l’emprise au sol de la maison d’origine, pour former un volume monolithique, et d’autre part en couleur et matière : l’enveloppe de la surélévation, réalisée en bois huilé non raboté, reprend non seulement la couleur ocre de la meulière mais également son côté brut et rugueux.

La construction projetée est exclusivement conçue en panneaux bois. L’ossature porteuse en lamibois (contreplaqué structurel) est constituée de portiques portant de pignon à pignon. Reprenant en creux la forte épaisseur des pignons en meulière, la structure est utilisée comme rangement donnant à la surélévation son caractère de « maison-meuble » emboîtée sur la maison existante.
Les façades sur rue et jardin sont également épaisses et creuses, constituées d’une face intégralement vitrée et d’une protection visuelle et solaires. Suivant l’orientation des façades, la position de la face vitrée est soit à l’intérieur du bâtiment avec la protection coté extérieur sur rue au sud, soit l’inverse sur jardin au nord.
La toiture terrasse est protégée par une étanchéité multicouche sur support bois et reçoit des capteurs solaires pour la production d’eau chaude sanitaire pour toute la maison.
Le plancher existant des combles, après avoir été consolidé, reçoit un plancher flottant indépendant, revêtu de linoléum, de façon à renforcer l’isolation acoustique. Le cloisonnement intérieur à ossature bois est revêtu de panneaux de contreplaqué d’épicéa. L’étanchéité des pièces d’eau est réalisée en résine protégée par panneaux de stratifié compact. L’escalier bibliothèque est constitué de caissons, formant rangements et supportant marches et paliers. La structure, les portiques et les voiles travaillants sont laissés apparents.
La maison existante n’est pas modifiée, seules deux ouvertures ont été créées à l’étage pour permettre, d’une part l’accès à la surélévation et, d’autre part, l’apport de lumière naturelle.

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